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La vraie vie du SEO chez MarketingSyrup: L’apprentissage et l’enseignement du SEO

8 septembre 2022 - 14  min de lecture - par Danielle Escaro
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Nous avons échangé avec Kristina Azarenko, fondatrice de MarketingSyrup, dans le cadre de notre projet visant à partager ce que les spécialistes du SEO font au quotidien dans leur travail.

Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien, le deuxième épisode de notre nouvelle série de podcast Real-life SEO, ou lire les moments clés ci-dessous.

Entretien en anglais

« Au cours des deux dernières années, je me suis consacrée aux sites d’e-commerce en les aidant à améliorer leur trafic et leurs ventes grâce au SEO, tout en enseignant aux gens comment faire du SEO. »

Basée à Toronto, au Canada, Kristina travaille dans le domaine du SEO depuis plus de 10 ans. Elle est la fondatrice de MarketingSyrup, une entreprise de conseil en SEO, et dirige également la SEO Academy, qui enseigne le SEO de façon optimale.

La découverte du SEO par accident

Kristina AzarenkoSans formation académique formelle en matière de SEO, Kristina a commencé sa carrière professionnelle comme agent de recouvrement et est entrée par hasard dans le secteur du SEO.

Kristina : Un jour, alors que je travaillais comme agent de recouvrement dans une usine de montres, je suis tombée de manière tout à fait inattendue sur un cours de SEO auquel j’ai décidé de m’inscrire.

J’ai dépensé trois mois de mon salaire pour le faire, mais une fois que j’ai intégré le cours, le déclic a été immédiat : je savais que c’était exactement ce que je voulais faire. J’ai pris des congés pour lire tout ce que je pouvais trouver, pour m’entraîner et pour apprendre tout ce qu’il y avait à savoir sur le SEO. Environ deux mois plus tard, j’ai postulé auprès d’une agence et j’ai été embauché en tant que Junior SEO et c’est ainsi que mon parcours de SEO a commencé.

Oncrawl : Qu’est-ce qui a fait que le SEO vous intéresse autant ?

Kristina : Je me souviens qu’à mes débuts, j’étais vraiment fascinée par les aspects techniques du SEO, et n’oubliez pas qu’à l’époque, je ne maîtrisais pas du tout les aspects techniques. Je ne savais même pas ce qu’était un site web. Mais je me souviens avoir pensé : « Les balises canoniques, robots.txt, sitemap xml, c’est tellement intéressant ! J’étais fasciné par tout cela et j’avais hâte d’apprendre comment ils fonctionnaient ensemble. J’ai rapidement compris que je ne voulais plus jamais retourner occuper un emploi « normal » ; je savais que je voulais faire carrière dans le SEO.

De grands projets : du Belarus vers le Canada et de l’interne vers l’agence

Oncrawl : Lorsque vous avez commencé à travailler, vous faisiez du SEO en interne, vous avez travaillé dans une agence, puis vous avez lancé votre propre cabinet de conseil en SEO. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire cela et comment avez-vous procédé ?

Kristina : Avant de quitter mon emploi en 2019 et de lancer ma propre agence, j’ai travaillé à la fois en interne et en agence et je pense que c’était très bien de pouvoir acquérir une certaine expérience de différents côtés de l’industrie du SEO. Travailler dans une agence comporte un certain nombre de défis et travailler en interne en a d’autres, donc vous apprenez beaucoup.

Lorsque j’ai déménagé au Canada, j’avais déjà une bonne connaissance du SEO, mais je ne savais pas si le SEO était appliqué différemment ici. J’ai travaillé pendant un an dans une agence et, pendant cette période, j’ai rencontré beaucoup de gens et j’ai beaucoup appris, si bien que j’ai décidé que j’étais prête à lancer ma propre entreprise.

Rétrospectivement, je ne dirais pas que j’étais aussi prête que je devais l’être ; j’avais encore beaucoup à apprendre. Mais je voulais plus de liberté et plus de contrôle sur les clients que je voulais accepter.

En outre, je voulais créer mon cours et ce n’était pas possible tant que je travaillais à l’agence, le travail étant très intense et exténuant. J’ai donc pris les devants et j’ai démissionné en me disant que si ça ne marchait pas, je pourrais toujours récupérer mon poste. Heureusement, ça a marché !

Oncrawl : Alors pourquoi le Canada et pourquoi MarketingSyrup ?

Kristina: Pourquoi le Canada ? C’est intéressant, cela vient en fait de mes rêves d’enfant. Je ne sais pas d’où m’est venue l’idée, mais dès mon plus jeune âge, j’étais convaincue que j’allais déménager dans un pays anglophone. J’aimais vraiment la langue anglaise et j’ai finalement décidé de faire le grand saut après avoir entendu parler de l’expérience de mon ancien patron lorsqu’il s’est installé ici.

Il m’avait beaucoup appris sur le Canada et sur le processus de déménagement : Le Canada dispose d’un programme d’immigration extraordinaire, ce qui a facilité ma décision.

En ce qui concerne le choix du nom de mon entreprise, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps avant de l’appeler MarketingSyrup. En fait, mon site Web initial n’était au départ qu’un blog, sur lequel j’écrivais et partageais mes réflexions et processus de SEO. Nous sommes au Canada, donc passer du sirop d’érable à MarketingSyrup n’a pas été compliqué et cela marche !

Lorsque j’ai quitté mon emploi en 2019, j’avais déjà le nom de domaine enregistré, il était donc logique de nommer mon entreprise de la même façon.

Travailler avec le secteur de l’e-commerce

En dix ans, Kristina a développé son expertise dans le SEO technique et travaille principalement avec des sites web de type e-commerce tels que des boutiques en ligne, des marketplaces et des revendeurs.

« J’ai travaillé avec des B2B et divers autres types de sites, mais en fin de compte, j’ai réalisé que ce sont le e-commerce et le SEO technique qui me passionnent vraiment. »

Oncrawl : Qu’est-ce qui vous intéresse tant dans le e-commerce ? Pourquoi le e-commerce et pas un autre secteur d’activité ?

Kristina: Kristina : Tout d’abord, j’aime le e-commerce car il est beaucoup plus facile de voir la cause et l’effet de vos actions.

Par exemple, si vous travaillez en B2B et que vous utilisez Google Analytics ou un autre système de suivi, il est plus difficile de suivre définitivement vos prospects et de déterminer si et quand ils se sont convertis. Globalement, le cycle est plus long. En revanche, dans le domaine du e-commerce, ces informations sont disponibles beaucoup plus rapidement ; il est plus facile de voir quels clics mènent à quel montant d’argent.

Deuxièmement, les sites Web de type e-commerce présentent des défis SEO techniques spécifiques, comme le stock dynamique ou la navigation à facettes. C’est formidable de pouvoir créer différents types de contenu pour les sites B2B, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous disposez d’un  » terrain de jeu  » pour réaliser un travail de SEO technique approfondi.

Le quotidien à MarketingSyrup

Oncrawl : Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre travail quotidien ?

Kristina : Je n’ai pas de liste spécifique de tâches à faire ou un ensemble de missions que je cherche à accomplir chaque jour. Au fur et à mesure que mon entreprise et mon état d’esprit évoluent, mon travail quotidien en tant que SEO change.

Par exemple, si nous regardons ma vie et mon travail il y a un an, j’avais des appels de vente presque tous les jours, je m’occupais de certains clients et je faisais aussi des consultations en SEO. En plus de tout cela, j’étais très active sur Twitter et LinkedIn.

Mais aujourd’hui, les choses sont un peu différentes car je suis en train de faire une transition du travail avec les clients vers l’Académie MarketingSyrup. Je travaille avec un plus petit nombre de clients et je me concentre davantage sur le maintien et la promotion de mon cours actuel tout en créant un nouveau cours.

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Le SEO Challenge et Tech SEO Pro

Oncrawl : Pouvez-vous nous en dire plus sur le cours SEO Challenge que vous avez créé ? Qu’est-ce qui vous a incité à le faire et quel a été le processus de création ?

Kristina : En fait, j’ai une formation d’enseignant et, à un certain niveau, c’est une chose vers laquelle je me tourne naturellement : enseigner aux gens. Même dans le cadre de mon premier emploi en tant que SEO junior, je me suis rendue compte, au cours des six premiers mois, que j’étais vraiment passionnée par le secteur. J’ai donc beaucoup appris et j’ai commencé à aider les autres en proposant quelques modules de formation.

Même lorsque je suis arrivée au Canada, j’étais la première SEO de mon entreprise et dès qu’il y avait des nouveaux SEO, je les formais aussi. À ce moment-là, j’ai réalisé que je voulais centraliser la formation afin de ne pas avoir à tout faire de manière individuelle. Je voulais offrir quelque chose d’accessible en permanence et c’est de là qu’est venue l’inspiration de créer mon propre cours.

En ce qui concerne la démarche de création, les gens passent généralement des mois à créer un cours, car on ne peut pas vendre quelque chose que l’on n’a pas. Heureusement, à ce moment-là, j’avais commencé à me former à la création de cours et j’ai rapidement appris que l’on ne peut pas passer un an à créer un cours pour ensuite essayer de le vendre. Que se passe-t-il si personne ne veut l’acheter ? Alors vous aurez perdu votre temps.

J’ai donc créé une page de vente qui présentait l’idée générale ainsi que la structure et le programme du cours. La seule chose que je n’avais pas, c’était le contenu proprement dit. J’étais nerveuse et je me sentais un peu comme une imposteuse, mais beaucoup de gens ont commencé à s’intéresser et à partir de là, j’ai commencé à produire le contenu.

Je pense que c’est incroyable et je suis vraiment fière de ce que j’ai pu faire parce que je peux aider les gens à combler leurs lacunes et à se sentir plus sûrs de leurs connaissances en matière de SEO. Si vous êtes autodidacte, comme c’est le cas de la plupart des SEO, mon cours peut vous servir de tremplin dans votre carrière.

Oncrawl : Vous travaillez également sur un autre cours plus axé sur le SEO technique ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?

Kristina : Lorsque j’ai créé mon premier cours, il était initialement centré sur le SEO technique, mais j’ai réalisé qu’il y avait tellement d’autres choses que je pouvais potentiellement inclure. Je ne souhaitais cependant pas surcharger les gens avec trop d’informations.

Par conséquent, la façon dont j’ai décidé de restructurer les choses est que le cours existant, le SEO Challenge Course, est destiné à un niveau débutant/intermédiaire et mon nouveau cours – Tech SEO Pro – couvrira le SEO technique de façon plus approfondie.

J’avais mon programme en tête depuis longtemps, mais j’ai aussi interrogé les gens pour avoir une meilleure idée de ce qu’ils voulaient apprendre concrètement. J’ai également analysé les offres d’emploi dans le domaine du SEO technique et j’ai regardé ce dont les gens discutaient dans les forums sur le SEO pour m’assurer que le cours était bien complet.

En fait, le cours actuel est un tremplin et le prochain cours s’adresse aux SEO plus expérimentés.

Le lancement d’une entreprise avant la pandémie

Oncrawl: En 2019, au moment où vous avez commencé, vous ne pouviez pas savoir que la pandémie allait arriver. Cela a-t-il eu un effet sur votre activité ou sur la façon dont vous faites du business ?

Kristina : Je pense que la pandémie nous a changés pour toujours. Comme je l’ai déjà dit, lorsque j’ai quitté mon emploi, je pensais que j’étais prête à me lancer seule. En fait, cela arrive souvent quand les gens sont vraiment bons dans leur métier ; ils pensent qu’ils peuvent facilement créer une entreprise par eux-mêmes, mais ils se rendent vite compte qu’ils ont aussi besoin de compétences commerciales. Et c’est exactement ce qui m’est arrivé.

Quand je parle de compétences commerciales, je veux dire que vous devez être capable de vendre ce que vous savez faire. Il ne suffit pas d’être bon dans ce que vous faites, vous devez être capable de montrer que vous allez aider l’entreprise et vos clients potentiels.

Ainsi, pendant la pandémie, j’ai pu utiliser ce temps pour commencer à apprendre. J’ai littéralement appris tout ce que je pouvais et j’ai parlé à autant de personnes avec lesquelles je travaillais pour apprendre comment vendre, comment suivre les clients et tout ce à quoi je pouvais penser.

Les deux premiers mois de confinement ont été difficiles pour les affaires, car tout le monde paniquait et personne ne savait vraiment ce qui allait se passer. Mais heureusement, les choses ont commencé à s’améliorer un peu et j’ai recommencé à avoir beaucoup de travail. De plus, je travaillais en même temps sur mes cours, j’avais donc un plan de secours.

L’évolution et l’apprentissage constant dans la communauté SEO

Oncrawl : Même après 10 ans de travail dans le SEO, est-ce que vous continuez à apprendre, à trouver de nouvelles thématiques qui vous intéressent ?

Kristina : Bien sûr ! Il y a toujours quelque chose à apprendre dans ce secteur, car les choses changent en permanence. Par exemple, lorsque j’ai commencé, le SEO se limitait principalement au contenu sur le SEO technique et les liens, c’est tout. En gros, chaque SEO devait tout gérer.

Maintenant, il y a tellement de spécialisations, dont certaines que je ne connais pas beaucoup, comme le SEO local par exemple. Personnellement, je ne fais pas de SEO local, mais il y a toujours quelque chose à apprendre de ceux qui en font. Le secteur s’est tellement développé et il y a tellement de niches différentes que je trouve cela vraiment fascinant.

Oncrawl : Vous êtes très active sur les réseaux sociaux et vous vous êtes imposée comme une influenceuse SEO. Selon vous, qui sont les trois personnes qui vous ont le plus influencé ?

Kristina: Aleyda Solis, à 100 %. Je l’adore, elle est incroyable !

Il y a aussi Jamie Alberico, elle est incroyable aussi et j’aimerais vraiment la rencontrer dans la vraie vie !

Et enfin, je dirais Areej AbuAli, qui a créé Women in Tech SEO. Elle est incroyable ! Elle est tellement gentille et, en même temps, elle est très protectrice de sa communauté. Je pense que les choses qu’elle fait sont vraiment chouettes.

Oncrawl: En parlant des femmes dans le SEO, quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui veulent entrer dans le secteur ?

Kristina : Je pense que ce qui m’a aidé quand j’ai commencé, ce fut le fait de ne pas savoir que certaines choses étaient difficiles, je les ai simplement faites. Je dirais qu’il ne faut pas entrer dans le secteur en pensant que c’est difficile, il faut juste être soi-même et faire de son mieux, c’est tout. Être soi-même sans se soucier de ce que les autres pensent est pour moi le meilleur conseil. Je pense que c’est une leçon que nous devons tous apprendre tout au long de notre vie.

Les points à retenir de la discussion avec Kristina Azarenko

En parlant avec Kristina, nous avons appris que dans un secteur comme le nôtre, l’apprentissage continu est toujours important. Le secteur du SEO et ses pratiques sont en constante évolution et la meilleure façon de réaliser notre travail est de ne jamais cesser d’apprendre.

En outre, elle a parlé de sa passion pour l’enseignement. Cette passion l’a poussée à créer le cours SEO Challenge ainsi que le cours Tech SEO Pro. Ces deux cours ont aidé les professionnels du SEO, qu’ils soient autodidactes, débutants ou avancés, à combler leurs lacunes en matière de savoir-faire.

Kristina est convaincue que l’apprentissage et l’enseignement sont deux éléments tout aussi importants du développement personnel et professionnel.

Enfin, Kristina a donné d’excellents conseils, non seulement pour entrer dans le secteur du SEO, mais aussi dans tous les secteurs et dans tous les domaines de la vie : il est préférable d’être soi-même et de ne pas chercher à faire ce qui pourrait plaire aux autres.

Nous tenons à remercier une nouvelle fois Kristina Azarenko d’avoir pris le temps de nous parler et de nous faire part de son point de vue sur les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés tous les SEOs.

Danielle Escaro Voir tous ses articles
Danielle est Responsable du marketing de contenu chez Oncrawl. Elle a un grand intérêt pour l'industrie du SEO, en constante évolution, et souhaite utiliser son expérience en communication et en marketing pour aider les autres à apprendre à connaître le SEO technique. Elle rédige régulièrement des articles pour le blog d’Oncrawl.
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